Le HCSP à propos de la cigarette électronique

Le HCSP à propos de la cigarette électronique

Le Haut conseil de la santé publique (HCSP) vient de réactualiser l’avis qu’il avait publié le 25 avril 2014 à propos des bénéfices-risques associés à l’usage de la cigarette électronique en population générale.

Il y est précisé que la cigarette électronique peut constituer une aide efficace et recommandable pour arrêter ou réduire la consommation de tabac des fumeurs. Le HCSP renouvelle cependant certaines de ses réserves quant au dispositif. Ainsi il considère que son usage pourrait être incitatif, encourager l’entrée dans le tabagisme et induire un risque de normalisation de la consommation de tabac encouragée par son image positive et sa visibilité dans l’espace public.

Ainsi, si le HCSP recommande une information objective des professionnels de santé et des fumeurs quant à la cigarette électronique comme dispositif de réduction des risques liés au tabagisme, il souhaite cependant que soient maintenues, à titre préventif, les modalités d’interdiction de vente et de publicité prévues par la loi et étendue l’interdiction d’utilisation à tous les lieux à un usage collectif.

Enfin, le HCSP prend position pour une implication massive des parties prenantes en invitant au renforcement du dispositif d’observation du tabagisme, à la conduite d’études épidémiologiques et cliniques rigoureuses et à une mobilisation des sciences humaines et sociales sur ce thème. Il recommande également que soit clarifié le statut de la cigarette électronique et des flacons de recharge et maintenus les efforts de labellisation et de marquage pour informer les consommateurs et assurer leur sécurité. Enfin, il propose que soit mené un travail de réflexion sur la création d’une cigarette électronique « médicalisée ».

Télécharger le rapport

A noter : 
Un programme hospitalier de recherche clinique (PHRC) sur l’efficacité de la cigarette électronique dans l’arrêt du tabac a été retenu dans le cadre d’un appel à projets lancé par le Ministère de la santé en décembre 2015. Le programme, inédit en France et dans le monde selon Ivan Berlin, son instigateur principal, prévoit d’inclure 650 fumeurs avec des résultats attendus courant 2019-2020, pour un budget de 900 000 euros.